Publié le :

À l’image de Youtube, Talkers veut faire émerger des producteurs de sons et de contenus audio

#Startup

Neuf mois après sa sortie d’incubation chez LINCC, Radiolike devient Talkers et sort sa toute nouvelle application : le premier réseau social qui permet de créer sa playlist personnelle de podcasts couplée à une fonctionnalité d’enregistrement pour faire de ses utilisateurs des créateurs de contenu audio.

 

 

Créée en septembre 2015, la start-up Talkers a pour ambition de réinventer la radio face aux acteurs historiques (Radio France, RTL Group, Lagardère Active) qui représentent aujourd’hui la majorité de l’audience nationale. Talkers souhaite bousculer ce modèle traditionnel grâce à des fonctions d’intelligence artificielle mais également grâce à l’ajout de fonctions sociales.

 

Talkers à l’écoute de ses utilisateurs

Sur l’application les utilisateurs peuvent créer leur propre flux d’émissions de radio, à l’image d’une playlist musicale. L’algorithme de recommandation injecté dans l’application permet, en fonction du flux audio créé par l’utilisateur, de lui recommander du contenu similaire. Cet algorithme permet également de faire de la curation entre auditeurs. Les contenus agrégés proviennent des radios traditionnelles. Les podcasts mis en ligne sur le site de Radio France ont déjà été téléchargés 55 millions de fois ce qui prouve un réel engouement pour cette nouvelle forme de consommation audio.

Talkers ne propose pas seulement de réécouter sur une application les podcasts déjà diffusés en radio. Le cœur du modèle c’est la création de contenu par les talkers eux-mêmes grâce aux fonctionnalités d’enregistrement et de partage. Les auditeurs peuvent désormais s’exprimer, parler et diffuser leur pensée. « Il y a un changement de dimension » souligne Jean-Baptiste Penent, co-fondateur de la start-up. « On passe d’une dimension de récepteur passif à une dimension d’émetteur et de producteur de contenu. On augmente la liberté de parole et la liberté d’expression, la liberté de chacun de pouvoir diffuser à tout le monde sa pensée. Les fonctions sociales vont permettre de faire connaitre les émissions diffusées par chacun. »

 

Un pivot nécessaire

En effet, c’est lors de leur incubation au sein de LINCC, pendant laquelle les deux fondateurs de Talkers ont pu assister à de nombreuses conférences sur les thématiques UX, acquisition et fidélisation d’utilisateurs, qu’ils ont pu se confronter au marché de la consommation de contenus culturels : « On s’est rendu compte à travers les conférences auxquelles nous avons assisté que les usages pour lesquelles nous avions construit Radiolike étaient assez restrictifs. Cette année d’incubation nous a fait prendre conscience des différents aspects du marché. Ce changement de nom témoigne d’ailleurs d’une prise de conscience sur le fait que nous étions en train de passer à côté de la moitié de notre objectif et du marché potentiel. On a donc décidé de passer d’un agrégateur de contenu à un réseau avec des fonctions sociales : écouter, s’exprimer, relayer, commenter, partager ».

 

Le pari de Talkers : favoriser la diversité des contenus et permettre aux jeunes générations de s’emparer de ce média

Aujourd’hui, deux objectifs motivent les fondateurs de Talkers : satisfaire les auditeurs en leur permettant d’accéder à des contenus qui n’ont pas réussi à trouver leur place en radio. Un exemple édifiant : le gaming qui représente aujourd’hui un marché supérieur au marché du cinéma. Cependant, le gaming n’est pas une thématique évoquée dans les programmes des différentes grandes radios citées plus haut. Un gamer peut donc prendre la parole sur Talkers et satisfaire une communauté existante.

Le second objectif pour la start-up est de favoriser l’émergence de jeunes talents et de promettre, à celles et ceux qui créé des contenus et des formats de qualité, une visibilité plus importante. A travers cet objectif la start-up porte également une forte ambition, celle de garantir la diversité des contenus et des prises de paroles, en soit de garantir la liberté d’expression qui est le fondement  de notre société moderne.

Mais si Talkers souhaite faire émerger de jeunes talents sur sa plateforme, qui seront leurs auditeurs ? Ce n’est pas une légende, aujourd’hui les jeunes ont déserté la radio. Habituées à pouvoir accéder à n’importe quel contenu à tout moment, les jeunes générations s’opposent très fortement aux formats traditionnels proposés par les radios. Et pour cause, elles ne veulent pas que leur soit imposé le moment de la journée pendant lequel elles doivent rire ou s’informer. Elles veulent avoir le choix.

A l’image de Youtube qui a créé des Youtubers, Talkers veut faire émerger des producteurs de sons et de contenus audio qui, en s’emparant de cet outil, pourront casser les codes traditionnels  des émissions de radio aux formats strictes (durée, tranches horaires dédiées à des thématiques spécifiques). Les auditeurs pourront désormais construire leur propre grille de programme et écouter librement les contenus qu’ils auront choisis.

 

La version beta est aujourd’hui téléchargeable sur les stores : https://talk.rs/

Découvrez Talkers en vidéo

Partager sur :

Lire aussi #Startup

IA et création de contenus : Quand l’intelligence artificielle fait la Une des médias

propulsé par LINCC

 

Entretien croisé avec les médias Briefstory et RapMinerz

 

Il est impossible aujourd’hui d’ignorer et de fermer les yeux sur les applications de l’IA dans la création de contenus. Selon un rapport du laboratoire d'innovation d'Europol publié cette année, 90% du contenu en ligne pourrait être généré par des IA d’ici 2026. Cette nouvelle donne est portée sur le devant de la scène par l’industrie des médias en particulier qui, elle aussi, doit composer et évoluer avec les possibilités de l’IA. Entre gain de temps et créativité, il est nécessaire de dessiner les contours de cet outil pour mieux le comprendre, identifier ses limites et maîtriser pleinement ses enjeux. A travers cet entretien croisé, Jules Dubernard et Mathieu Bertolo, qui ont cofondé respectivement les médias RapMinerz et Briefstory, deux médias qui reposent sur l’IA, partagent leurs visions et leurs usages de cette technologie.

IA et industries créatives : quelles applications pour la création ?

 

L'intelligence artificielle (IA) est un outil formidable dans le monde des entreprises et des nouvelles technologies. Ses applications, comme la reconnaissance vocale dans les téléphones, la vision assistée des voitures autonomes ou les moteurs de recommandation sur les plateformes de divertissement, sont bien connues même si le fonctionnement de l’IA reste assez flou auprès du grand public. Les technologies de l’IA sont présentes sur toute la chaîne de valeur de la création, de la production et de la diffusion de contenus numériques créatifs. Pour comprendre les applications de l’IA dans les industries culturelles et créatives et se projeter dans ses usages futurs, il est nécessaire d’explorer pas à pas ce qu’est une IA et comment cette technologie fonctionne.