Quand la technologie nous réconcilie avec la culture

Culture, pédagogie, technologie

Art Kids Paris transforme l’Histoire de l’art en une expérience interactive pour le jeune public depuis 2014 : rencontres artistiques, jeux de pistes, animations, foires... Les musées deviennent des terrains de jeu où les enfants sont les acteurs et les livrets pédagogiques sont remplacés par des carnets où chacun peut donner libre cours à son imagination. Leur objectif : l’innovation au service de la pédagogie.

Et si la Joconde s’animait ? Avec Intuit’art, une simple photo permet de transformer le célèbre tableau de Léonard De Vinci en une œuvre en 3D. Depuis quatre ans et demi, l’équipe de Patrick Chauvin, associé fondateur d’Intuit’art, cherche à rapprocher son public d’un art nouveau grâce à des animations immersives et l’usage de méthodes numériques de la réalité augmentée. Un travail qui relève de compétences scénographiques et vise à rendre accessibles la nature et l’art grâce à la technologie.

L’idée de la startup Escovery : développer une application complètement gratuite qui, avec son système de géolocalisation, propose des écrits, des audios ou encore des photos sur les lieux qui nous entourent et donne un accès personnalisé à de nombreuses anecdotes et histoires sur les monuments à proximité, un axe de différenciation important par rapport aux principaux concurrents du secteur. Un exemple parfait de l’apport que peuvent avoir les technologies afin de renouer avec le monde de la culture.

Culture pour tous

Quatrième arrêt du voyage qui mêle technologie et culture : le programme TUMO Paris du Forum des images. École de la création numérique pour les adolescents créée en 2018, elle propose une pédagogie à part entière issue du système éducatif arménien. TUMO permet aux enfants des quartiers les plus modestes de Paris l’accès gratuit au monde du numérique et de la culture: à travers des formations dans huit spécialités différentes (cinéma, jeux vidéo, musique, modélisation 3D, programmation...), les participants découvrent et développent de nouvelles connaissances dans ces domaines. Parmi les étudiants, 40 % sont des filles, la plupart choisissant des spécialités de graphisme. L’école essaye d’élargir cet horizon et de « casser ce préconçu absurde stipulant que la programmation et les jeux vidéo seraient faits pour les garçons », expose Inès Selmane, assistante en stratégie et développement au Forum des images.

Par Patricia Gomez de Olea et Paul Cappuccio, étudiants à Centrale Supélec

Photos : Choukhri Dje pour le Hacking de l'Hôtel de Ville / Paris&Co