En bref

Homo Ludens, le studio de jeu vidéo à la politique sociale responsable - The Good Manager

Paris&Co participe au projet européen The Good Manager qui vise à encourager la mise en place d’un numérique durable et inclusif. Co-financé par le programme Erasmus+ et porté par Paris&Co avec des partenaires européens, ce projet est né d’un constat : former les professionnels à un usage responsable du numérique est un enjeu qui relève aujourd’hui de l’urgence. La plateforme The Good Manager a pour but est de sensibiliser et de former les professionnels grâce à des ressources et modules de formation. Nous avons choisi d’y mettre en avant Homo Ludens, l’une de nos jeunes entreprises innovantes, un studio de jeu vidéo qui applique une politique sociale responsable et avantageuse pour ses collaborateurs.

Homo Ludens est un studio de jeux vidéo qui vise à créer de nouvelles expériences impliquant les joueurs et appliquant une politique sociale responsable et avantageuse pour ses collaborateurs. Homo Ludens a fait rédiger par une avocate et une ressource interne de l’entreprise une charte afin d’expliciter, de mettre en situation et de contextualiser la manière d’appliquer les valeurs de l’entreprise dans leur environnement de travail. Cette charte rappelle la loi du travail et les règles de bon fonctionnement d’une entreprise : relations entre les employés au sein du collectif, droit à la déconnexion, définition du harcèlement, respect du temps de travail, écoute, bienveillance… Cette charte est lue et signée par tout le monde et facilite ainsi le dialogue. C’est une sorte de contrat de valeur entre l’employé et l’entreprise.  

 

 

Rencontre avec Paul Blachère – co-fondateur de Homo Ludens

 

Quels ont été les bénéfices du projet ?  

La création de la charte nous a permis de créer des valeurs d’entreprise fortes et basées sur la positivité. Cela a eu plusieurs conséquences. Premièrement, grâce au développement de nos valeurs, nous avons réussi à attirer des talents, des collaborateurs compétents et engagés. Il arrive que les employés s’emparent de la charte en y faisant référence. Certaines personnes nous rapportent que sa mise en place leur a permis d’ouvrir les yeux sur le droit et de se rendre compte des cas anormaux.

Par ailleurs, nous remarquons les bénéfices de la charte car nos collaborateurs se sentent libres, il y a très peu de coercition dans la créativité. Chacun apporte ses bonnes idées et c’est un fonctionnement qui amène à davantage bien créer, ce qui est nécessaire pour construire de beaux projets.

 

Quelles ont été les contraintes ? 

Comme toute mise en place de projet similaire, l’élaboration de la charte nous a coûté un peu de temps et d’argent au début. Cela rajoute également un peu de temps de process, car la personne chargée de faire signer les contrats est aussi celle qui fait signer la charte, une lecture commune des deux est donc faite, ce qui nous fait « perdre » une heure de travail à l’arrivée d’un nouvel employé. Mais cela permet à tout le monde d’y voir clair. Nous prenons le temps de leur montrer que nous leur faisons confiance, cela amène à une forme de transparence.

Somme toute, mis à part le temps que nous avons dû y consacrer et la petite somme que nous avons dépensée, nous n’avons pas constaté d’autres contraintes, ce sont peu d’inconvénients comparé aux bénéfices.

 

Quels conseils donnerais-tu à une autre entreprise ?   

Le plus important est d’avoir plusieurs personnes impliquées dans la construction de la charte et qui la représentent. Chez nous, c’est la direction qui l’a faite, mais avec du recul, je trouve qu’il est intéressant de prendre différents profils pour la créer.

De plus, la personne chargée de la faire signer doit en avoir une bonne connaissance. Ainsi, il est important de former les responsables.

Enfin, la charte est un document lié au bien-être et aux relations interpersonnelles dans l’entreprise, et il est important de le mettre par écrit ; cela sanctuarise une certaine forme de communication.  

 

Quelles sont les prochaines étapes ?  

Nous allons essayer d’étendre davantage la charte, en y rajoutant les choses qu’elle ne couvre pas encore. Nous sommes également en train de mettre en place des formations afin que les gens puissent s’entrainer à reconnaître les comportements toxiques ou mauvais.