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Les industries numériques culturelles et créatives à l'heure du confinement d'après une étude de l'Hadopi

#Veille

Pour lutter contre la crise sanitaire du Covid-19 le gouvernement a pris des mesures exceptionnelles qui ont contraint tous les lieux de culture à fermer leurs portes et tous les rassemblements et festivals à annuler leur édition 2020. Cependant, face à cette situation inédite et à une perte économique très forte à prévoir pour tous ces acteurs de la culture, la consommation de biens culturels numériques s’intensifie et confirme sa place prépondérante durant cette période de confinement.

Réalisée 10 jours après le début du confinement et publiée le 7 avril 2020, la récente étude de l’HADOPI* sur la « consommation de biens culturels dématérialisés en période de confinement » nous apporte un éclairage sur la place de la culture.

[*basée sur une étude quantitative en ligne omnibus réalisée par l’Ifop sur un échantillon de 1050 répondants âgés de 15 ans et plus]

 

Focus sur quelques chiffres clés pour comprendre l’évolution des usages de la consommation de biens culturels depuis le début du confinement :

 

  • 53 % des internautes français interrogés placent la consommation des biens culturels (écouter de la musique, regarder des films, des séries, jouer à des jeux vidéo, lire des livres notamment numériques …) en tête des activités indispensables à l’équilibre personnel en période de confinement, suivie par la pratique du sport (40 %) et les activités manuelles (39 %).
  • Intensification des pratiques des internautes qui consommaient avant la période de confinement : 62% des consommateurs de biens culturels déclarent en consommer plus qu’avant le confinement.55% consomment davantage les séries TV, 53% les jeux vidéo et 50% les films.
  • 82% des 14-24 ans interrogés déclarent avoir intensifier la consommation d’au moins un produit culturel parmi la musique, les films, séries TV, jeux vidéo, presse, livres. Il sont 60% parmi les 25-30 ans et 56% parmi les 40 ans et plus.

 

La suite de cette étude, publiée le 15 avril 2020, nous apporte un éclairage sur l’usage et la consommation licites et illicites de biens culturels :

Ces contraintes conduisent à une plus grande dématérialisation de nos vies et constituent par là même un contexte favorable à la consommation dématérialisée des biens culturels. Nombreuses sont les initiatives de distributeurs de contenus pour proposer un accès gratuit ou à tarif préférentiel à leurs offres pendant cette période de confinement.

 

  • La période de confinement a parmi d’accroître la consommation de contenu issu d’offres légales avec 63% d’internautes contre 56% en 2019
  • La mise à disposition d’offres habituellement payantes a joué un rôle important dans cette augmentation de consommation des offres légales car 30% déclarent y avoir eu recours.
  • Concernant la consommation de musique, films, séries, jeux vidéo, livres et presse, seuls 5% des internautes déclarent avoir augmenté leurs pratiques illégales
  • Le taux d’accès à un abonnement à une offre de vidéo à la demande par abonnement a augmenté par rapport à l’année dernière, passant de 36% à 46% des internautes interrogés

 

 

Dans la situation actuelle de confinement, l’accès à des biens culturels dématérialisés apparaît donc comme une nécessité pour les Français. Les offres culturelles numériques n'ont jamais été aussi nombreuses incitant le secteur à davantage se digitaliser et innover. Mais déjà, il apparait que le web peut être un formidable canal de diffusion de l'expérience artistique et un puissant levier de démocratisation de la culture. 

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